Cette année, j'écris ! ou le mythe des 21 jours pour une habitude ancrée
Une année s’ouvre, une page se tourne. Une page toute blanche apparaît et cette année, ta
Une année s’ouvre, une page se tourne. Une page toute blanche apparaît et cette année, ta bonne résolution ressemble à « Cette année, j’écris ! » Tu vas écrire un roman ou un essai, un roman-photo, un scénario.
Tu vas enfin écrire cette histoire que tu as en toi, c’est décidé ! D’ailleurs, tu vas écrire tous les jours, ça va devenir une habitude.
Combien de jours écrire pour que ça devienne une habitude indéracinable ? Tu as peut-être en tête le chiffre de 21 jours. D’où vient le chiffre de 21 jours ? De Maxwell Maltz, un chirurgien esthétique a remarqué que ses patients avaient besoin de 21 jours pour s’habituer à leurs nouveaux cheveux, nouvelles fesses, nouveau ventre, etc.
21 jours sont donc le temps, semble-t-il, nécessaire pour s’habituer à un nouvel état corporel. Cette durée n’est pas et n’a jamais été le temps nécessaire pour enraciner une habitude active.
Pour une petite habitude, il faut, en moyenne, selon l’étude de Philippa Lally (université de Surrey) former une nouvelle petite habitude qui prend entre 18 et 254 jours. Entre ces deux extrêmes, l’étude montre que chez la plupart des personnes étudiées, 66 jours sont nécessaires pour former définitivement une petite habitude.
Autrement dit, pour enraciner cette habitude, tu dois écrire chaque jour, même un peu, même mal, même n’importe quoi jusqu’au 7 mars.
Comment ton effort d’écriture va se passer ?
Tu peux t’attendre à ce que ton effort d’écriture se passe en trois temps.
- Lune de miel qui ne dure
Ah, la lune de miel… Cette euphorie, ce bien-être, ce sentiment de flotter sur un petit nuage. C’est merveilleux. C’est encore plus merveilleux que ça ne dure pas toute la vie. Tu écris toujours, mais… ça commence à être moins facile. Tu viens d’arriver…
- Dans le dur
Écrire tous les jours, même un peu n’est plus aussi facile. C’est même carrément en train de devenir difficile. C’est l’ascension de l’Alpe d’Huez en fixie. C’est le mur du marathon. Donne-toi une petite tape sur l’épaule : tu es à l’étape cruciale. Un outil pour t’aider à continuer : demande-toi comment tu te sentiras si tu arrêtes d’écrire et comment tu te sentiras si tu continues à écrire jusqu’au bout. Serre les dents, écris n’importe quoi si nécessaire, mais continue à écrire. Une fois que cette phase prendra fin, écrire sera devenu pour toi…
- Une seconde nature.
Tu n’y penses même plus ou presque. Chaque jour, tu écris et ça te paraît tout à fait normal. Tu te dis que rien ne peut faire dérailler le train de ton habitude et tu as presque raison. Deux obstacles peuvent surgir sur ta route. Bonne nouvelle : ils sont contournables tous les deux.
Tu peux te décourager et retomber dans le dur. Un personnage parasite ton récit ou alors une sous-intrigue consomme des ressources qui seraient mieux utilisées à développer l’intrigue principale. De nouveau : demande-toi comment tu te sentiras si tu arrêtes d’écrire si près du but et comment tu te sentiras si tu continues à écrire malgré ce découragement.
Tu pars en vacances, quel malheur ! Tu as réservé un week-end quelque part. Tu n’es plus dans ton cadre familier. Tu n’as pas emporté ton matériel d’écriture avec toi. Ton habitude est en danger.
Pas de panique. Dans le cas de figure où tu as emporté un smartphone, tu pourras installer une application comme Simplenote (gratuit, pour iPhone et Android, quasi illimité). Ou alors une app qui te permet de dicter au lieu d’écrire. Ou encore, rédiger dans ton application mail en sauvegardant comme brouillon de mail. Tu es un auteur ou une autrice : tu l’as de l’imagination, tu trouveras certainement une méthode qui te convient…