Cette année, j'écris ! ou le mythe des 21 jours pour une habitude ancrée
Une année s’ouvre, une page se tourne. Une page toute blanche apparaît et cette année, ta
Première phrase : premier obstacle. Tu es face à une surface blanche, un outil d’écriture à la main. La surface est une page A4, la première page d’un cahier, l’écran de ton ordinateur, peu importe. Tu t’es mis en condition d’écrire : le plus dur est fait.
Première phrase : premier obstacle. Tu es face à une surface blanche, un outil d’écriture à la main. La surface est une page A4, la première page d’un cahier, l’écran de ton ordinateur, peu importe. Tu t’es mis en condition d’écrire : le plus dur est fait.
Et aussitôt, la première phrase - en langage universitaire : l'incipit - vient te narguer. Peut-être que des incipits célèbres te reviennent et te mettent un peu de pression.
Encore un peu de pression ? Cette première phrase sera, logiquement, la première de la ou des personne(s) qui, chez un éditeur détiennent le pouvoir du pouce vers le haut, la poursuite de l’aventure voire la publication ou de la petite lettre qui commence par te remercier et qui te brise le coeur d’un Malheureusement quelque part dans le deuxième paragraphe.
Astuce pour commencer ton texte sans que la première phrase, Marcel Proust, Albert Camus, leurs camarades de Pléiades et ton (futur ?) éditeur ne te mette trop de pression : décide directement que, pour le moment, n’importe quelle première phrase conviendra.
La vraie première phrase, tu l’écriras plus tard. Tu l’écriras quand tu auras terminé la première version de ton texte et que tu passeras ton texte en revue.
La première répond le plus souvent à au moins une de ces questions :
Autre recette : attaquer par une phrase profonde et philosophique. "C'est d'abord une phrase qui m'a traversé la tête : "La mort est un processus rectiligne.» (Daniel Pennac, La Petite marchande de prose) ou Tuer quelqu’un, ça compte pour rien (Hervé Le Tellier, L’Anomalie)
Encore une possibilité : commencer par une phrase de dialogue. Le lecteur sera plongé directement dans l'action.
Parce que tu as lu jusqu'à la fin :
Agatha Christie a utilisé la première phrase d'un de ses romans d'une façon originale. Je t'en dirais bien plus, mais ça implique de divulgâcher. Clique ici pour un spoiler et en savoir plus sur cet incipit original.